Auberge Le Quincy
On se pince : le monde change et l'auberge du Quincy demeure. Toujours pas de CB. Encore épinglées au mur, les pulpeuses créatures de Wolinski qui feraient aujourd'hui bondir les comités #metoo. Inoxydable aussi, le serveur chafoin dressant les assiettes avec nonchalance. Et, bon pied, bon œil, l'inimitable Bobosse qui vous renverra au Mc Do ou au kebab si vous évoquez la possibilité de partager une entrée ou de vous priver de dessert. Dans ce décor, heureusement, la cuisine aussi est comme elle a toujours été. Le chef, que l'on pourra saluer devant ses fourneaux en allant aux toilettes, connaît son métier. La tête de veau ravigote, parfaite dans son poêlon de cuivre. La blanquette de veau à l'ancienne, comme elle devrait être à la maison. La poularde au vin jaune et morilles, 20/20 en cuisson et 20/20 en sauce. En fin de repas, les desserts peuvent surprendre, sucrés comme autrefois, mais encore faut-il avoir gardé un peu de lucidité pour en juger, ce qui n'a rien d"évident après l'épreuve calorique subie en début de repas. Bref, une auberge à classer d'urgence comme monument historique.
Terrine faite maison avec choux à l'ail (avec un meilleur pain, ce serait parfait) - Lapin aux échalotes et vin blanc, pâtes fraiches (sauce parfaitement liée) - Crème de riz au lait aux raisins (où l'on regrette que le riz ait disparu dans la crème).
Amarante
Voilà une adresse qu'on entend peu mais qui fait des heureux. Et pour cause, la grande timidité de son chef Christophe Philippe ne doit pas y être pour rien.
Découvrir le Bistrot