Babines (Les)
Ils se connaissent depuis l'école maternelle et ne se sont depuis jamais quittés. Ils ont suivi des formations parallèles, l'un optant pour les métiers de la restauration, l'autre pour ceux de l'hôtellerie. La période de pandémie leur a laissé le temps de croiser leurs parcours et surtout leurs envies : pourquoi pas ouvrir ensemble un restaurant ? Ils ont établi un premier compte d'exploitation, collecter les moyens nécessaires et lancer un fond participatif. Il manquait toujours une partie du budget. Tant pis, ils réaliseront eux-mêmes une partie des travaux. Pour l'aménagement, les toute proches puces de Vanves fourniront la vaisselle, dépareillée mais pas sans charme. Le restaurant a ouvert à quelques semaines des fêtes de fin d'année, le voisinage, les amis et les bureaux des environs constituant une première clientèle déjà fidèle et enthousiaste. En cuisine, Hugo privilégie une cuisine accessible et des mijotages faciles à gérer dans un espace réduit. Quiche, poule au pot, pot au feu, mais aussi plats végétariens comme le gâteau de semoule au parmesan, courge et épinards, ou le dahl de lentille, chou de Pontoise, yaourt au citron confit et moutarde à l'ancienne ponctuent chaque jour menu ou formule. La tradition est honorée avec la tarte du jour qui accueille le client, remarquable Bourdaloue avec des poires pochées juste le temps nécessaire pour restées légèrement fermes. C'est le bistrot des amis donc, la vie parisienne comme l'étranger nous l'envie, la réunion ou la fusion autour du comptoir des bons vivants et des buveurs avertis. La courte sélection de vins privilégie les petits producteurs et les vins de copains. À moins de trente ans, les deux jeunes restaurateurs ont accompli le projet d'une vie. Allez-y, le bonheur a cette chance d'être contagieux.
Quiche aux poireaux - Aile de raie grillée à la grenobloise, mousseline de chou-fleur - Mousse au chocolat, pralin et noisettes.