Inattendu (L')
L'ancienne maison du boucher du village a gardé quelques traces de ses origines, une imposante chambre froide ou quelques crocs disséminés ici et là. Elle n'en reste pas moins accueillante et chaleureuse à l'image de Virginie, la femme du chef aux origines réunionnaises. Son mari, Villecresnois de souche, aime travailler en communion avec les producteurs du cru jusqu'à leur consacrer un unique menu surprise. Et notamment avec la ferme voisine qui l'approvisionne au gré des récoltes ou des productions de saison. Rien de surprenant donc qu'ici la saint-jacques normande s'accoquine avec les laiterons des champs comme avec les épices de l'île lointaine. Tous les ingrédients, jamais choisis au hasard, sont traités avec beaucoup d'égard, notamment dans leur mode de cuisson. La joue de bœuf cuite 72 heures au jus bien corsé s’apprécie pour son côté "canaille" et l’élégance de son dressage ou de son équilibre de saveurs. De formation pâtissière, le chef convainc et séduit jusqu'à la fin du repas en misant notamment sur des desserts souvent allégés et rendus plus digeste. Dans ses fondations, cette maison recèle un autre trésor : un spectaculaire éventail de bouteilles qui va du petit vigneron découvert au hasard d'une rencontre aux plus grands noms comme Chidaine, Denizot ou l'incontournable Emmanuel Raynaud et ses mythiques Rayas.
Sorbet tomate cerise et focaccia aux olives (en amuse-bouche) - Carpaccio de saint-jacques, laiterons et bouillon - Capuccino de céleri et lentins du chêne (beau plat d'automne) - Joue de bœuf confite et petits légumes de la ferme Hozabeilles - Sorbet ananas, meringue vanille et rhum - Tarte citron et sorbet pomme granny smith (frais et peu sucré)