Restaurant Marius
Pour croire avec certitude, il faut commencer par douter, dit le proverbe. Nous avons beau nous appliquer à respecter cette maxime, nous n’avons jamais été déçus par nos agapes chez Marius. D’abord parce que la maison du boulevard Murat est habitée. Possédée même. Et malheur à celui qui passera commande sans avoir écouté la messe, chantonnée par le patron Francois Grandjean. Tout repas commence ainsi depuis près de trente ans. « Alors, en plus de la carte, vous avez : des tourteaux tous décortiqués avec ciboulette, cerfeuil et vinaigrette; des calamars frits ou à la provençale; des anchois frais au vinaigre, des langoustines rôties, huile d’olive et basilic frais, (on peut faire moitié tourteaux, moitié calamars ) ; en plat : une dorade cuite en croûte de sel pour deux, un cabillaud rôti, tomates, oignons, poivrons, légèrement relevé; un Saint-Pierre rôti sauce thaï, des Saint-Jacques poêlées servies dans leur coquille avec huile d’olive basilic, ou à la provençale (on peut faire moitié rouget, moitié Saint-Jacques)". Il faut réserver son soufflé au Grand Marnier au moment de la commande. C’est toujours risqué, car les plats sont servis généreusement. Les cuissons des poissons sont toujours parfaites. La purée à l’huile d’olive maison, servie en cassolette, n’a pas grand-chose à envier à celle d’un grand chef récemment disparu. Quant aux épinards il n’y a que chez Marius qu’on peut sentir le vrai goût de la branche. La cave de Francois vaut le détour. Son ladoix rouge maison Chevalier, un arrêt prolongé. Et vendredi c’est aïoli. Irremplaçable.
Salade de queues de bœuf - Rascasse jus de bouillabaisse pâtes à l’ail - Pain perdu et sa glace.