Bistrot Kinzo
On le sait, la diaspora des chefs japonais est désormais solidement ancrée dans le paysage culinaire parisien. Mais Edouard Uchiyama, patron de ce bistrot, est un échappé du peloton. Son père opère au pays du Soleil Levant versant spécialités cocorico, et lui cultive une double culture de la fourchette et de la baguette, maniant en outre la langue française comme vous et moi, puisqu'il est japonais-canadien, versant québécois. Ajoutez-y qu'il a pendant près de vingt ans mijoté dans le bain de quelques gros poissons, George V, Fauchon traiteur, Intercontinental, Shangri-La et surtout Robuchon, avant de voler de ses propres ailes. D'où une cuisine revendiquée <franco-japonaise>, évitant les écueils des tarteries sushis-sashimis, mâtinant de japonaiseries qui n'ont rien de niaises ses acquis strictement hexagonaux. Pas forcément à 100% dans son menu-déjeuner (deux entrées-plats-desserts) renouvelé chaque jour, mais en tous cas séduisant: ceviche de dorade ultra-frais pimpé d'avocat, pomelos, grenade, oignon rouge, radis, jeunes pousses, une vraie palette de coloriste à l'assaisonnement acidulé; puis un thon rouge albacore en tataki (très généreux), ici tout en douceur, maniant le cuit (épinards, haricots verts, pois gourmands ) et le cru (spaghettis de courgette, tomates multicolores), toujours dans des tonalités lumineuses et contrastées. Un superbe trio de choux croquants garnis de mousse au chocolat Guayaquil couronne le tout. De quoi donner envie de bisser en soirée dans son bistrot lumineux (murs blancs et bleu émaillés d'accroches abstraites, éclairages globe, comptoir marbre, parquet clair) où le chef se déchaîne dans son menu carte blanche (49 euros): saumon mariné au miso, gyoza aux champignons et foie gras dans un bouillon de thé noir, filet mignon de porc tonkatsu, nimono de légumes, bavette Black Angus mariné au miel, soja, citronnelle, riz rouge, riz noir et salade de chou au sésame... Et hors de cette empreinte nippone et friponne, le chef, de temps en temps, <robuchonne>, proposant par exemple une tourte de pigeon ramier.
Ceviche de dorade, avocat, pomelos, grenade, oignon rouge et radis - Thon rouge albacore en tataki - Choux mousse au chocolat Guayaquil.
Jòia
Devenue une destination gastronomique en soi, cette rue et le quartier en général regorgent de concepts culinaires en tous genres.
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Kémia
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