Wadja
Cette adresse historique de Montparnasse, lancée en 1942 par un Polonais, ne désemplit pas. Les propriétaires actuels ont gardé intact le décor tout en soignant l'acoustique avec l'ajout de plaques isolantes au plafond. Bref on s'y sent bien et l'accueil sait aller à l'essentiel, présentant à peine assis les ardoises des menus du déjeuner ou dîner et de la carte, certes plus ambitieuse. La sélection de vins affiche des choix bien personnels, bordeaux absents mais sélection intéressante de vignerons en Loire ou Bourgogne notamment. En cuisine, un jeune chef aux solides connaissances, exemplaire potage Agnès Sorel (favorite de Charles VII) avec la crème tout droit venue de Normandie (maison Borniambuc), cuissons réussies pour les poissons, les viandes ou les légumes (ces derniers souvent rôtis), et parfaite maîtrise des sauces ou jus (vierge, bisque de langoustine ou beurre truffé notamment). Les assiettes, généreuses, jouent d'un tel savoir-faire et mêlent textures ou assaisonnements toujours bienvenus pour des notes gourmandes ou appétissantes. Seul bémol, la gourmandise du Wadja un peu brouillonne dans sa composition alors que la ganache au chocolat puissante et bien équilibrée se suffisait à elle-même.
Rillettes de chinchard (en amuse-bouche) - Carpaccio de Saint-Jacques, ail noir et chips de légumes oubliés - Ris de veau, légumes rôtis, jus de viande - La gourmandise du Wadja (ganache chocolat et sorbet passion maison).
Marcel (Chez)
Surfaces et murs couverts d’un réjouissant capharnaüm d’objets (du homard naturalisé sous cloche au reliquaire), sans ostracisme (la réclame Ricard voisine avec celles de Pernod et Byrrh), beau bar
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Gentiane (La)
Une, deux, trois, quatre bouteilles de gentiane sont arrivées sur la table. Toutes bien meilleures que la bonne vieille Suze, elles ont chacune leur amertume, leur intensité, leur douceur propre.
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