Lojo

D'une belle histoire d'amitié peut naître un beau bébé, et ce, sans passer par une GPA. C'est ainsi que Laurent - caviste - et Jonathan qui se connaissent depuis l'enfance ont mis au monde le petit Lojo. Intérieur unique : tout en bois plaqué (acajou ou noisetier?), avec un beau bar en marbre rose, et des objets de curiosité lovés dans des alcôves. Aux fourneaux, les 2 amis ont déniché un jeune chef de talent qui maîtrise sur le bout du feu les cuissons et les sauces. Cette cuisine moderne et de saison aligne les bons points : de beaux produits, des jeux de textures réussis, des saveurs bien prononcées, du caractère affirmé dans les assiettes qui jouissent d'un équilibre subtile. Si le tentacule de poulpe se révèle un chouïa coriace sous la dent, on oublie vite ce petit défaut tant les saveurs des piquillos subliment cette entrée. On s'émerveille devant le filet de canette du menu déjeuner, rosé et tendre qui se marie avec bonheur avec une sauce soyeuse et racée au poivre vert. Si le dessert - un chou à la crème vanillé, praliné et poire comice - donne lui aussi dans la générosité, on ne peut pas en dire autant du plat de faux filet maturé qui laisse sur sa faim. Enfin, hommage aux bons crus ici, car la sélection fine opérée par le maître des lieux, joue avec bonheur les découvreurs de talent oenologiques dans le registre nature (mas sage).

Poulpe, haricots coco, piquillos (belle finesse même si le poulpe demeure un peu dur) - filet de canette, mousseline de pomme de terre, poêlée de pleurotes, sauce poivre vert (cuisson parfaite, sauce qui a du caractère) - chou à la crème vanille, praliné et poire comice (spectaculaire et gourmand)