Baignoire (La)
Restaurant

Baignoire (La)

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On l'avait remarquée chez Tekes, la table végétarienne endiablée du Levant, la voilà à présent dans le grand bain à la tête de sa propre affaire. Un intérieur charmant aux notes romantiques qui n'est pas sans rappeler la Méditerranée : tommettes au sol, alcôves aux murs avec des livres et objets vintage, petites fleurs de tous les côté... Des origines franco-israeliennes pleinement assumées par cette native de Marseille qui a passé de nombreuses années à Tel-Aviv. Ainsi, dans les assiettes, on retrouve son identité ensoleillée, avec du pep's, de l'éclat et surtout du caractère. Les asperges blanches s'accompagnent d'une crème onctueuse de noix de cajou, avec un beurre blanc gourmand, d'ail noir puissant et de tuiles craquantes au sésame noir. Le poireau servi en tarte tatin, se voit flanqué d'une sauce au coulommiers onctueuse. La mer n'est jamais loin non plus, et ce rouget à la cuisson parfaite qui repose sur une petite colline de petits pois frais qui baigne dans une nage iodée de katsuobushi (bonite séchée) au gingembre et kumquat nous propose un voyage des plus distrayants. Mais en bord de mer, s'il y a bien la douceur, il y a aussi la profondeur. On plonge sans retenue dans cette sauce puissante et racée qui accompagne le faux-filet, où on y mélange fraises des bois et oignons caramélisés avec bonheur. Le tout s'accompagne d'une diabolique brioche salée telle que la faisait la grand mère de la cheffe, un délice total. Les desserts ne font pas fausse route non plus, et, remplis de fraîcheur, ils nous ramènent à bon port en douceur. Pour mouiller le gosier, la sélection des vins s'appuie sur des références reconnues comme la Pifaudière en Loire, le Clos d'Amour en Roussillon, ou les Sept Pierres en Vallée du Rhône. 

 

 

 


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Maison Dubois (La)
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Maison Dubois (La)

Arthur Dubois, formé à la cour des grands – Eric Fréchon et Pierre Gagnaire notamment – vient d’ouvrir son premier établissement. Avec une réelle ambition et des investissements à la hauteur du projet : décoration soignée, voire ampoulée dans son côté salon de thé vintage, salle professionnelle et investie dans la défense d’une certaine idée de la haute gastronomie. Dès les amuse-bouche, la cuisine se dévoile exigeante et sincèrement bien faite : langoustines (deux) relevées d’un nuage de cidre et d’une sauce au curry doux, sympathiques encornets farcis au veau et à l'anchois ou crevette impériale simplement travaillée avec une huile … de crevette. Les plats suivent dans le menu savamment conçu et proposent un élan certain, à défaut de réelle originalité. Le bar à la cuisson parfaite et travaillé avec des agrumes compose une heureuse association entre iode et amertume comme le chevreuil lardé qu’accompagne une garniture douce-amère montre de la maîtrise. Dans la partie sucrée, le jeune chef pâtissier défend un registre à l’évidence classique, fontainebleau au café et soufflé à la vanille et sarrasin. Le service multiplie le ramassage de miettes entre les plats et met en scène une certaine image de la grande table. La cave, en devenir, joue la prudence en privilégiant les références connues comme Marcel Richaud (dommage pas sa cuvée Ebrescade) ou ose quelques découvertes à des tarifs vite forcés. L’addition, excessive, arrive et dérange : pourquoi un jeune chef décide en 2024 de s’enfermer dans un modèle aussi codé, formaté, voire sclérosant ?  Arnaud Morisse


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Wagyu restaurant 1129
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Wagyu restaurant 1129

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Avant même de pénétrer dans ce lieu, le ton est donné : faculté nous est offerte de contempler de la rue en vitrine réfrigérée les superbes et alléchantes pièces de Wagyu, cette viande de bœuf japonais de qualité superlative. L’expérience se poursuit en entrant dans une salle minimaliste aux briques anciennes enduites de teinte anthracite, qui ravira les admirateurs de Tanizaki et son « Éloge de l’ombre ». Nous sommes ici dans ce qui peut être considéré comme le Yakiniku (à traduire en français comme barbecue d’intérieur) par excellence en terre parisienne. Nous nous attablons donc devant une grille chauffante permettant de cuire à notre convenance chaque morceau de viande, sans risquer d’enfumer vêtements ou chevelure grâce à un judicieux dispositif d’aération. Après une brève formation à la cuisson personnalisée, la dégustation peut commencer sur un mode ludique. Une large variété de pièces (bavette, aiguillette, entrecôte, filet, contre-filet, basse-côte, etc.) au persillage exceptionnel et au degré de maturation selon son choix est alors proposée. Tendreté, douceur et intensité gustative sont au rendez-vous, les trois condiments servis (sel aromatisé au thym, pate miso et wasabi) se révélant presque superflus. Le secret de cette rigoureuse sélection tient à l’importation des viandes en direct de la province de Gunma (ville natale du maître des lieux) par le restaurant lui-même. Que rêver de mieux pour accompagner ces merveilles qu’une carte soignée d’excellents Sakés (sans oublier quelques flacons de vins bien sûr). Où l’on comprend clairement qu’il fallait un terme nippon, « Umami » (goût savoureux), pour qualifier cette cinquième saveur de base. 


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Chai Éric Sertour
Restaurant

Chai Éric Sertour

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Éric Sertour, sommelier hors-pair, accueille ici dans sa "cave-à-manger" au cœur du vieux Bussy-Saint-Georges, sans oublier la terrasse ouverte dès les beaux jours. Tout est fait maison avec des produits de première qualité, planches de charcuterie espagnole de chez Maximiliano ou corse de la maison Pantaloni notamment et que prolongent les plats du marché. Sélection de vins évidemment pointue avec de nombreux vignerons qui seront les grands de demain. Service professionnel et souriant. 

 

 


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Marsan
Restaurant

Marsan

Un très bon restaurant

Après avoir placé sur orbite sa Joïa rue des jeuneurs avec le succès que l'on connaît, Hélène Darroze revient s'occuper de son adresse historique de la rue d'Assas. Retour à ses racines dans un cadre entièrement rénové qui met à l'honneur des matières nobles. Ici, chaque objet du porte-couteau à l'assiette comme chaque ingrédient de l'amuse-bouche jusqu'aux mignardises semble le fruit de milles histoires intimes de la maîtresse des lieux, qui nous sont distillées tout au long du repas. Une bibliothèque à l'entrée regroupe même une collection de souvenirs retraçant son parcours, véritable petit "ego-musée". Dans l'assiette, la cheffe n'a rien perdu de son mordant et de sa précision en déclinant ses saveurs d'enfance avec tendresse autour de constructions réconfortantes souvent inspirées de son Sud-Ouest. Le service en uniforme noir, déjà bien rôdé, s'efforce d'apporter un brin de fantaisie en jouant volontiers la carte de l'interaction et du jeu comme ce moment où il faut deviner la composition d'une préparation blanchâtre que l'on est invité à tartiner sur un toast chaud. Et on ne vous donnera pas la réponse ! Baptiste Ducassou, couronné en 2017 meilleur jeune sommelier de France, aime faire découvrir des vins souvent peu connus mais toujours pertinents.


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Là-Haut
Restaurant

Là-Haut

L'endroit coche toutes les cases pour un moment romantique : à commencer par la vue époustouflante sur la Défense qui se dessine au loin et Paris en sachant que les places au bord de la baie vitrée sont évidemment prises d'assaut. Qu'importe, les tables d'hôtes du carré central se révèlent très agréables aussi, et aux beaux jours la terrasse magnifique. La carte légère et raffinée avec quelques produits nobles glissés de-ci de-là, sonne juste et ne peut que plaire au plus grand nombre. Certains regretteront de ne pas y trouver une cuisine d'auteur mais l'établissement se montre le plus réussi de la galaxie des Bistrots Pas Parisiens (Saperlipopette, Splash, Macaille, Saptristi...) et de son fer de lance médiatique Norbert Tarayre.


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Ochre
Restaurant

Ochre

Un bon restaurant
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Passé par la case Top Chef en 2019, Baptiste Renouard apporte ce qu'il manquait à Rueil-Malmaison, une table gastronomique. Dans la partie historique de la ville, le natif de Chatou a repris en janvier 2019 l’ancien Patte Noire et l'a métamorphosé en un lieu chic tout en préservant pierres apparentes et poutres. Tables nappées, chaises confortables, terrasse ensoleillée au déjeuner, l'adresse a de quoi séduire avec ses tons bleu et jaune moutarde. L'installation récente d'une salle-à-manger sous les voûtes de la cave rencontre un franc succès auprès des entreprises, amis ou familles qui souhaitent partager une parenthèse gastronomique en dehors de toute contrainte : on vous en laisse la clé, à vous de quitter les lieux quand bon vous semble. Dans l'assiette, des créations aux présentations soignées qui rappellent que le chef a été à bonne école, cinq ans passés chez Robuchon et chez Jacques Faussat. Il excelle dans les classiques avec une mémorable joue de bœuf confite ou dans un registre plus personnel comme les saint-jacques à la cuisson nacrée et accompagnées d'une sauce au lapsong-souchong. Service discret et souriant. Carte des vins au verre assez conséquente, pas moins de dix choix pour les vins blancs.


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Gaya
Restaurant

Gaya

Un bon restaurant

Croisière gourmande et picturale dans une maison récemment relocalisée et rénovée (octobre 2018), généreuse et extrêmement sympathique, avec à la manœuvre le cuisinier coréen Do Hyeon Kim, second du bateau phare du Balzac propulsé judicieusement numéro un du Gaya. Incomparable pamplemousse givré et, surtout, remarquable plateau de fruits de mer qui réunit coquillages et fruits de mer préparés et sublimés par le chef : huître Gaya avec glace concombre, tourteau mayonnaise au wasabi, couteaux associés au poireau, moules d’Espagne, amandes, tartare d’algues sauvages du Croisic, coques daïkon, thon rouge soja mariné, câpres croustillantes, bisque d’oursin au vieux malt… Le sommelier Lucas Frank, assisté ce jour-là de la jeune et passionnée Aimie Meertens, sait parfaitement anticiper vos envies. Une carte plus simple et bien pensée est proposée au bar pour les apéritifs gourmands (boquerones, sardinillas, andouillette de Guéménée fiocchetto...) ou les petites faims en solo (poke bowl de rigueur).


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Bistrot de la Grande Maison (Le)
Bistrot

Bistrot de la Grande Maison (Le)

Un très bon bistrot

Eddy Creuze au parcours exemplaire met à l'honneur dans son ancien relais de chasse qu'entoure un superbe parc et que prolonge désormais une terrasse, des plats de tradition traités façon bistrot. Produits de saison, maîtrise des cuissons et un sens du détail qui fait que le chef confectionne lui-même son pain à base d'un levain à la pulpe de pomme : rien n'est ici laissé au hasard. L'accueil que prodigue Nathalie Creuzé participe aussi au bien-être de la table comme l'équipe toujours efficace et agréable qui l'entoure. La carte des vins fait le tour de tout le vignoble, Bordeaux et Bourgogne bien mis en valeur avec quelques millésimes anciens. 

 


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Astair
Restaurant

Astair

Jolie performance que de lancer une table des plus honorables dans un passage pourtant déjà riche en établissements de belle facture (La Table du 53, Caffè Stern, Racines...) . Visiblement soucieuse de concilier tradition et modernité, cette néo-brasserie dévoile un cadre aussi contemporain que chaleureux, prompt à séduire les cols blancs du quartier comme les touristes de passage, nombreux ce jour-là : plafond en liège, bar à cocktails circulaire, banquettes bordeaux, tables blanches... La grande feuille A3 faisant office de carte promet, elle, une partition plus classique, supervisée par le chef triplement étoilé Gilles Goujon. Tous les standards répondent présent et avec la manière. En témoignent les huîtres, cuisses de grenouilles et autres escargots, préludes à des plats souvent carnés : tartare de bœuf fumé, blanquette de veau, foie de veau déglacé au vinaigre, sans oublier l'inévitable boudin noir de Christian Parra et les grillades. Les desserts - fondant au chocolat, baba au rhum... - sont à l'avenant. On lève le pouce pour l'impeccable menu déjeuner (entrée-plat-dessert à 25 €), même s'il faudra faire preuve de mansuétude à l'égard du service, d'une célérité à toute épreuve certes, mais incapable d'apporter la moindre précision quant aux plats et vins servis ce jour-là.


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