Clarence (Le)
Restaurant

Clarence (Le)

Un très bon restaurant
♥︎

Venir au Clarence fait partie de ces expériences qui laissent des souvenirs impérissables. Le palais de style haussmannien brille de mille lumières et le mobilier signé impressionne. Les trois salons qui accueillent les convives débordent de munificence : de l'imposante cheminée en passant par la bibliothèque réunissant de nombreux ouvrages anciens, à ces lustres d'époque ou ces peintures au charme certain. Dans ce décor historique, la cuisine de Christophe Pelé prend le contrepied, misant sur une modernité parfaitement assumée et surtout maîtrisée. Au gré des menus à l'aveugle, une succession de trois à sept plats selon votre choix, et des assiettes toutes ciselées. Le service professionnel et pourtant discret participe aussi à la réussite du repas. La cave gigantesque regorge de raretés à commencer par les vins du Domaine Clarence Dillon, propriétaire de l'adresse. 

 


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Arôme (L')
Restaurant

Arôme (L')

Un très bon restaurant

Plus qu'un restaurant, l'Arôme a tout du club sachant réunir ses nombreux fidèles autour du chef, Thomas Boullaut, passant de table en table pour deviner les envies de chacun et expliquer ses créations. Les saisons offrent aux assiettes le meilleur, asperges, champignons, homards et bien entendu gibier, Thomas étant à l'initiative du championnat du monde du lièvre à la royale. Thomas le Solognot y sert une version peut-être inégalée à Paris, dans une construction subtile et généreuse, précise et inventive. Ce chef aussi doué que travailleur affectionne également les mariages terre et mer comme notre quasi de veau proposé avec des pommes de terre nouvelles aux coques ou ce pigeon assaisonné par la présence d'anguille fumée. Le fromage constitue une étape marquée du repas avant l'arrivée de desserts, tous graphiques et maîtrisés. Le livre de cave se feuillette avec gourmandise, sérieux dans sa présentation et prometteur avec ses 9500 bouteilles. Service précis et sympathique. 

 


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Prunier par Alléno
Restaurant

Prunier par Alléno

Un bon restaurant
♥︎

Les travaux engagés ont préservé le décor classé de cette vénérable maison. Le rez-de-chaussée se montre désormais plus lumineux. On regrette seulement la disparition des collections de vaisselle signée Mathurin Méheut comme les illustrations de l'artiste qui faisait de l'étage un musée consacré au peintre officiel de la Marine. La signature ou l'artiste de l'endroit se nomme désormais Yannick Alléno qui, depuis l'été dernier, met en scène les menus. Le caviar reste à l'honneur comme certaines préparations phare, l'œuf Christian Dior ou les langoustines en carpaccio. La carte invite plus à une croisière qui laisse découvrir ou retrouver les classiques et indispensables du registre maritime, coques en bouillon léger généreuses et subtiles, sole meunière aussi généreuse que le prix et merlan frit avec tartare de thon et grains de caviar qui n'a rien à envier à la recette de Robuchon. Quelques plats de viande complètent l'offre qui s'organise également autour de comptoirs proposant fumaison et blinisserie, caviar à la louche ou non. La bonne nouvelle se découvre dans la rigueur et le sérieux apportés à chaque assiette, parfaite cuisson du poisson, assaisonnements pointus et sauces incontournables. Quelques détails encore à régler comme le flan pâtissier servi froid (c'est tiède qu'on l'apprécie !), mais la (belle) clientèle est revenue et le service bien calé et au point pour faire revivre les grands moments de cette institution. Carte des vins prestigieuse et proposée par un sommelier aussi savant qu'accessible. Merci Yannick.

 

 


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Restaurant Guy Savoy
Restaurant

Restaurant Guy Savoy

Un des meilleurs restaurants de la ville
♥︎

C’est à une véritable symphonie des sens que nous invite Guy Savoy dans son adresse du quai Conti. Symphonie qui commence par un premier mouvement, celui des yeux, avec la façade néo-classique de l’Hôtel de la Monnaie, le somptueux escalier menant à l’étage noble, les salles en enfilade, hautes sous plafond, serties d’œuvres d’art moderne, et surplombant la Seine, avec un autre Palais, celui du Louvre, en arrière-plan. Le deuxième mouvement est orchestré par une équipe aussi précise qu’attentionnée, qui vous accueille sur le quai, vous indique l’escalier à gravir, vous conduit à votre table, et surtout vous guide dans le choix des mets et des flacons. De cet orchestre d’exception se distinguent deux solistes, le désormais célèbre Hubert, qui en salle donne le la, et Sylvain qui en sommellerie règne sur les liquides. Sans oublier le chef dont la baguette certes excelle en cuisine mais n’oublie pas d’accueillir les convives avec sourire et chaleur. Le troisième et dernier mouvement de cette symphonie, le plus important bien sûr, se trouve dans l’assiette. Nous y goûtons des plats signature, devenus cultes, telles cette fameuse soupe aux artichaut et à la truffe (servie avec sa brioche totalement addictive), ou encore ces huîtres, que notre chef affectionne tant, servies en nage glacée et concassées, avec granité algue et citron. Guy Savoy ne se repose pas pour autant sur ses lauriers et réinvente sans cesse ses plats, toujours à base de préparations sophistiquées et maîtrisées et incroyablement gourmandes. Il n'oublie pas les produits nobles (caviar, foie gras, gibier et truffe par exemple). Mais sait aussi donner dans le "fun", comme il le dit lui-même, en le prouvant avec l'ouverture d'un nouveau restaurant dédié aux ramens qu'il revisite à sa belle manière. N’oublions pas l’art des sauces, sublimé par notre chef qui dit-on ne rechigne pas lui même à “saucer” généreusement avec force morceaux de pain dans ses plats. Et terminons sur ce finale grandiose, le chariot de desserts, généreux et goûteux, qui nous replonge dans les plaisirs sucrés de l’enfance, avec son authentique clafoutis aux cerises, ses onctueux riz au lait diversement parfumés ou encore sa régressive mousse chocolat. Applaudissements et standing ovation. 


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Table
Restaurant

Table

Un des meilleurs restaurants de la ville
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"La cuisine c'est de la science, mais ça ne doit pas se voir" estime le bon docteur Verjus (médecin de formation), et sa prescription a de quoi guérir bien des maux. Il faut dire que sa médecine très personnelle s'appuie sur une impressionnante sélection de producteurs qui cultivent une sincère quête d'excellence. Cette cuisine focalisée autour de produits d'une qualité incontestable, gagne en complexité d'année en année. Ainsi du bistrot du début, ne subsiste que la configuration de la salle avec le grand comptoir sinueux qui permet d'être aux premières loges pour assister au travail engagé par le chef et sa brigade. Ou de partager un repas seul en toute quiétude. Chaque recette et plat répondent à un seul objectif, sublimer le produit travaillé sans oublier ce supplément de gourmandise qui fait la patte de l'artiste et du chef. Ici, les repas se transforment vite en menus dégustation à mesure où Bruno Verjus a ce souci et cet élan de vouloir faire partager son enthousiasme avec une succession de préparations, souvent savantes dans leur engagement technique ou très épurées dans leur présentation. La carte des vins de très haut niveau, collectionne les verticales de domaines prestigieux. Tout confine à l'exceptionnel comme également les tarifs.


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Oiseau Blanc (L')
Restaurant

Oiseau Blanc (L')

Un très bon restaurant

Rares sont les tables gastronomiques de palace à offrir une telle expérience. À peine arrivé au sixième étage, la vue embrasse tous les monuments de Paris que vous ne quitterez plus depuis la salle à manger totalement vitrée ou depuis la terrasse assez spacieuse pour y dresser des tables d'un rare confort. Quelle que soit la saison, couchers de soleil, tempêtes ou cieux immaculés participent aussi du repas. Dans de telles conditions, l'aménagement se fait sobre, contemporain et sans luxe tapageur (bravo). L'essentiel, rien que l'essentiel. Dans l'assiette aussi, David Bizet joue au mieux les saisons et les envies du moment. L'asperge reine lors de notre passage, mais aussi des accords travaillés avec beaucoup de justesse et de pertinence comme le ris de veau et l'artichaut fondant ou le bœuf et le chou pointu que relève si bien le gingembre. Les sauces et jus participent bien évidemment de cette savante construction d'arômes et de saveurs, jamais forcée ni même artificielle. Les desserts prolongent à leur façon cet exercice culinaire, parfois audacieux comme la pavlova au chou fleur et noix de coco, ou si juste et rigoureux dans le travail de la vanille avec feuille de tabac givré. Service détendu, carte des vins somptueuse et proposée avec tact et intelligence. 


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Maison Rostang
Restaurant

Maison Rostang

Un des meilleurs restaurants de la ville

Un salon aux murs couverts de chaudes boiseries, un autre présentant une partie de la collection de Robj (céramiques Art déco) de Michel Rostang: la Maison vient de fêter son 41e anniversaire et garde bon pied bon œil. À quatre mains avec Nicolas Baumann (ancien second de Yannick Alleno) depuis une dizaine d’années, elle sait perpétuer la tradition (vrai gratin sans œuf ni fromage, cuisses de grenouille, quenelles de brochet, consommé…) en lui donnant de la niaque (par l’utilisation maîtrisée des épices ou de l’acidité, les textures décalées - gelée de bouillabaisse, sorbet de langoustine -…). La cuisine est d’une extrême technicité… sans jamais montrer l’effort. Sans oublier bien sur qualité des produits et justesse millimétrée des cuissons. Ne pas manquer les grosses pièces pour deux (grosse sole de ligne, canette Miéral au sang). Côté dessert, Corentin Magnin et ses « desserts de cuisinier » magnifie les arômes des fruits plus que le sucre, modifiant leur texture ou utilisant herbes et fleurs travaillées dans ses sorbets. Côté flacons, une époustouflante cave de collectionneur maîtrisée par Baptiste Salomon. Service attentif sans peser. Pour ceux qui voudrait plonger dans la carte de la Maison Rostang, il y a un menu dégustation en 8 services à 235€.

 


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Lasserre
Restaurant

Lasserre

Un très bon restaurant

Après une valse des chefs, les choses sont enfin rentrées dans l’ordre grâce à Jean-Louis Nomicos désormais à la tête des cuisines de cette institution qui régale, depuis 1942, Parisiens et clients venus des quatre coins du monde. Ce choix est d’autant plus rassurant qu’il en a déjà été le chef de 2001 à 2010. Dès la réservation, il est précisé que la veste est de rigueur pour les messieurs. Le ton est donné ; pas question d’excentricités. On vient ici pour une expérience que seul Lasserre ou presque propose encore : celle de la « grande tradition française » telle qu’on l’imagine ou la rêve.  Le service se fait donc en habit tandis que découpes et flambages se succèdent au cours d’un repas ponctué, de manière assez surréaliste, par l’ouverture du mythique toit escamotable de la salle laissant ainsi apparaître le ciel. Mais le spectacle est aussi dans l’assiette. Bien sûr, le pigeonneau André Malraux avec sa recette spécialement créée pour cet illustre client est toujours à la carte tout comme le canard à l’orange ou encore les incontournables crêpes Suzette. Elles sont d’ailleurs parmi les meilleures de Paris. Mentions spéciales aussi pour le homard bleu au miel de châtaignier à la cuisson magnifique ou encore pour cette tarte soufflée au chocolat aérienne et peu sucrée qui est un chef d’œuvre du genre. Cette cuisine est certes en osmose avec le classicisme du lieu. Mais, elle apporte d’autant plus de plaisir qu’on peut-être sensible à son histoire. 


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Restaurant Pierre Gagnaire
Restaurant

Restaurant Pierre Gagnaire

Un des meilleurs restaurants de la ville

Comme tous les chefs soumis à la dictature de l’instant, Pierre Gagnaire disserte parfois sur le dressage, la composition, l’assiette. Ce n’est pas lui faire injure que de ne pas croire un seul mot de cette glose, car ce cuisinier né dans la Loire n’est pas d’Insta mais d’instinct. L’esthétique, dans la salle de la rue Balzac, est accrochée aux murs et marouflée sur le plafond magistral signé l’artiste Adel Abdessemed. En cuisine, pour Pierre Gagnaire, rien ne compte autant que la saveur d’une jeune asperge, la fraîcheur d’une langoustine nacrée, la densité d’une truffe noire. La forêt n’est pas suggérée, évoquée, transcendée ; Pierre Gagnaire l’invite à table et l’impose. Son goût pour le gibier à poil et à plume et sa faiblesse pour les champignons nobles ou populaires ne se cachent pas derrière des épices et des accords parfois trop recherchés. Aux portions minuscules vues, revues, déjà vues puis aussitôt oubliées, il oppose sa générosité et propose une variété de pains, comme une invitation à saucer des plats que l’on pensait ne jamais pouvoir terminer. Incontestablement classique, comme son mobilier et sa vaisselle, la cuisine du chef part d’un ormeau ou d’une gousse de vanille et… y revient. A Paris, près des Champs-Élysées, chaque plat tombe comme un vêtement parfaitement ajusté, sans faux pli. Il y a un adulte dans la pièce, comme disent les américains, qui ne confond pas sagesse et ennui, et assume, sous l’autorité de  Thierry Mechinaud aidé par une équipe de salle discrète et agréable, le défi de la sagesse.


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Macéo
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Macéo

Voilà presque quatre décennies que Mark Williamson, avec son wine-bar voisin, le Willi's, est installé dans le quartier. Restaurateur hors-pair, il sait dénicher les bons chefs, proposer une cuisine fine et légère, appuyée sur des produits de qualité, tout en déployant une carte de vins qui fait jeu égal avec celle des mets et qui justifie d'ailleurs le déplacement (Huet, Graillot, Pibarnon, Lafon, Jamet; sans omettre xérès et vins de desserts). Dans son Macéo, le cadre de hauts volumes lumineux, les moulures IIIème République, le coin lounge sont plus qu'appréciables, collant parfaitement aux assiettes à la fois raffinées et esthétiques. Tout au plus, notera-t-on que les prix s'envolent un brin à la carte, mais que cependant menus du déjeuner et du dîner restent une bonne affaire.


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