Pavillon Ledoyen
Restaurant

Pavillon Ledoyen

Un des meilleurs restaurants de la ville

Faute de pouvoir pousser les murs - bâtiment historique oblige - Yannick Alléno se démultiplie à l’intérieur: après la création de l’Abysse, un comptoir à sushi exceptionnel conduit par Hachiro Mizutani (menus déjeuner à 98, 150 et 280€), il prépare l’ouverture d’une brasserie. Quant au restaurant gastronomique, l’Alléno Paris, il est désormais ouvert uniquement le soir. La pratique semble simple: outre la carte, une double proposition de menus dégustation (380 ou 450€ en huit ou neuf services), mais partant en arborescence touffue dès que l’on se laisse tenter par les accords de vins. On est alors devant quatre tentations supplémentaires, de 190 à 330€. La carte, elle, peut sembler une jungle quasi impénétrable: chaque plat compte une dizaine de produits, cumuler des modes de préparation différents, sans parler de procédés invisibles (extractions, infusions, fermentations), pianoter sur les perceptions différentes de texture d’un même produit (en gel, en sauce, en jus)… Alors, un seul conseil convient: regarder l’esthétique des dressages les yeux grands ouverts, les fermer et plonger ses couverts dans la luxuriance gustative des plats, remplir la mémoire des sensations et des parfums. Service grand style sans être pesant.

 


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Cotte Rôti (Le)
Restaurant

Cotte Rôti (Le)

Un bon restaurant

Ce restaurant avait une âme, celle de son fondateur Nicolas Michel, passé chez Marc Meneau, Guy Martin et Bernard Pacaud. Depuis qu'il a cédé son affaire à son chef et son pâtissier, trois caractères s'expriment au lieu d'un seul. En salle, la figure tutélaire continue de mimer chaque plat, entrant dans les détails, racontant les fournisseurs et leurs paysages, le processus créatif qui justifient cette cuisson nacrée, ce condiment, cette émulsion, ce pickle. Quoique plus discrets, les nouveaux gérants ne se contentent pas d'exécuter en silence des plats variés et d'une grande précisions : ils sourient, s'enquièrent des attentes, sollicitent les jugements, bref, ils communiquent eux aussi le plaisir d'être là. Au déjeuner, l'expérience mérite le voyage. Le soir, les prix sont ceux d'une très bonne table qui ne veut rogner ni sur la qualité, ni sur les quantité. Notre risotto était grandiose et les voisins, au coude à coude hélas, se régalaient de chaque plat  La carte des vins, superbe, présentait lors de notre venue des manques, augurant un renouvellement à la hauteur.


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Amis de Messina (Les)
Restaurant

Amis de Messina (Les)

Adresse engageante avec sa terrasse estivale, sa cuisine ouverte et son service à l’italienne qui expédie dans la joie et la bonne humeur des assiettes d'inspiration siciliennes: antipasti de produits frais et bien sourcés, pâtes du jour (clin d'oeil à la cucina povera lors de notre passage avec maquereaux, tomates fraîches, ail et chapelure). Au coin desserts, ne pas passer à côté de la Torta Mamma Lina, gâteau à la ricotta et aux courgettes héritée de la grand-mère du propriétaire, comme des glaces artisanales servies avec brioches maison tièdes. 


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Chameleon Restaurant
Restaurant

Chameleon Restaurant

Du guéridon de bistrot à pied de fonte à la table de cuisine à rallonges bleu ciel en Formica, ce caméléon aime changer de couleurs et de forme. Une bibliothèque gourmande, un tableau non figuratif de bonne facture, une affiche de Roy Lichtenstein et surtout du volume, de l’espace entre chaque table pour mener une double vie. Au déjeuner, des formules à prix tenus en laisse mais bien représentatives du travail du chef; le soir une carte plus étoffée, aux plats plus travaillés (garniture et dressage). Choix de vins correct avec une petite trentaine proposés au verre ou en carafe (à partir de 5€).

 


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Restaurant Akrame
Restaurant

Restaurant Akrame

Un très bon restaurant

Rare en été de voir une aussi jolie terrasse que celle d’Akrame à ce point déserte. La cour de l’ancien hôtel de Pourtalès ne manque pourtant pas de charme, mais les réfugiés climatiques de la canicule ont tous fait le choix de la salle à air conditionné (nous compris en cette fin de juillet !). Le talent d'Akrame Benallal, formé auprès de Pierre Gagnaire, éclate à peine installé avec, notamment, les beurres barattés par la maison : l'un agrémenté de citron vert, l'autre fumé au bois de hêtre, et les deux à tartiner sur le pain de Poujauran. Le chef, adepte du menu surprise, se plaît à proposer sans cesse de nouvelles créations afin, but ultime, de « rendre l’éphémère inoubliable ». Il vise une cuisine résolument moderne où chaque ingrédient est traité avec une perfection de saveur et de cuisson comme le tartare de saumon aux œufs de truite accompagné de papaye et décoré de fleurs de soucis ou la canette au jus corsé et sa garniture de tagliatelle aux herbes. Indubitablement avec notre repas, il a atteint son but.


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Orangerie (L')
Restaurant

Orangerie (L')

Un très bon restaurant
♥︎

Il paraît que les palaces, avec leurs actionnaires exotiques exigeant des rentabilités à la hauteur de leurs investissements, ne sont pas propices à la créativité. L’Orangerie tord le cou de cette légende, qui propose une cuisine littéralement hors norme. Ancien second de Christian Le Squer, officiant dans une cuisine attenante à celle du Cinq, Alan Taudon a d’emblée trouvé son style. Du frais, du léger, de la couleur, mais sans rogner sur la puissance chère au patron. Zéro routine, risque maximal, y compris dans le choix du pain et de la vaisselle ! La dénomination poétique des plats sur la carte, loin d’être superfétatoire, annonce une aventure, dans un monde sans viande mais pas sans gourmandise ! Où trouver du "racis d'écorce de pin", de "l'eau de riz noir" ou un "tapioca de concombre" ? Dans ce monde un peu dingo, fromages et desserts sont traités avec tant de grâce qu’ils volent la vedette aux poissons nobles et langoustes, aussi raffinés soient-ils. Le repas, conçu comme un spectacle, est animé par un personnel féminin capable, par exemple, de jouer du shaker comme d’une maracas avant de servir une émulsion de tomates. Au déjeuner, les menus encore raisonnables élargissent le public éligible au service palace, laissant même une marge pour des vins au verre exceptionnels. Le coup de cœur absolu de l'année. 

 


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Jaja
Restaurant

Jaja

♥︎

Située au fond d'une cour intérieure, cette adresse pourtant discrète est désormais repérée par la clientèle touristique. En terrasse ou sous une grande verranda, les places deviennent chères et la réservation est fortement conseillée. La cuisine s'appuie sur des produits de qualité soigneusement sourcés - du délicieux pain tiède au café en passant par les légumes et la viande - pour en tirer le meilleur grâce à des cuissons respectueuses et des associations limpides. Le cochon de lait noir gascon cuit de longues heures en basse température réhaussé d'un jus de cerise et servi avec une purée mousseline maison en est un parfait exemple. Les amateurs de vin ne peuvent que trouver leur bonheur parmi la large sélection proposée, du grand cru à la petite perle indépendante : Jaja le bien nommé. 


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Mori Venice Bar
Restaurant

Mori Venice Bar

Alors bien sûr il y a là une empreinte un peu surannée sous la véranda qui fait face au palais Brogniard : la Vénétie, les canaux en moins. Mais qu’importe, l’envoûtement de la Sérénissime opère quand même, si l’on se concentre un peu, dans ce décor aux fines marqueteries et aux lumières tamisées où Massimo Mori propose une cuisine vénitienne - bien sûr - mais inspirée également de spécialités liguriennes et lombardes. Un service attentionné aux accents italiens qui se presse pour amener des plats métissés majoritairement de légumes, poissons et crustacés. Un lieu où l’on peut se sentir assez en confort si la cuisine ne présente pas les imprécisions dans les assaisonnements et les cuissons de ce déjeuner, assez inhabituelles pour l’établissement et ce malgré la présence - assez rare à cette heure précoce - du maître des lieux.


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Vong (Chez)
Restaurant

Vong (Chez)

Un bon restaurant

Voilà près de quarante ans que cette adresse des Halles fait honneur à la gastronomie chinoise. C’est un peu le jalon universel des tables asiatiques à Paris : déco hors du temps un brin kitsch avec son fameux Boudha sculpté dans du beurre, service prévenant au possible qui n’oublie jamais de remplir un verre sitôt vidé, boucle de musique traditionnelle un tantinet agaçante et une carte à rallonge où le chef Vong étale tout son talent avec des plats traditionnels chinois ou vietnamiens, préparés à partir de produits d’exception comme la poularde de Bresse, canette de Chalans ou bœuf de Normandie tous travaillés avec précision. Cependant, à l’heure où la bistronomie s’empare des saveurs d’Asie avec des goûts d’ailleurs, cette formule luxueuse qui paraissait jadis exotique et excitante est devenue sage, convenue et bien reposante.


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Restaurant du Palais Royal
Restaurant

Restaurant du Palais Royal

Un très bon restaurant

Un accueil et un service impeccables, une salle agréable et reposante, associant le minéral au végétal, et, quand le temps le permet, une terrasse historique car sise dans les jardins du Palais-Royal. Les assiettes du chef grec Philip Chronopoulos, formé à l'école Paul Bocuse, puis auprès de Joël Robuchon et d'Alain Passard, restent un modèle de précision, tant dans le dressage, le mélange des saveurs ou la justesse des cuissons. Les influences de sa Méditerranée natale ne sont jamais très loin, gage d'une cuisine subtilement parfumée, depuis l'entrée jusqu'au dessert. Et, selon nous, la meilleure façon d'apprécier son talent consiste à privilégier le menu du déjeuner (facturé 57 €, le samedi également) qui, loin de se limiter à des produits de second choix, excelle dans le respect des saisons avec, pour mémoire, un dos de cabillaud à l'ail des ours et au fenouil rôti accompagné d'une percutante bisque de homard. Il convient aussi de signaler ce délicieux pain réalisé par la boulangerie Poujauran sur les conseils du chef, qui mêle les senteurs d'agrumes et les olives noires de Kalamata à une mie particulièrement légère. Et le passage cette année à deux tours Eiffel s'annonce amplement mérité. 


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