Abri
Ici, le chef n'a plus à faire ses preuves : bon technicien, il l'est, créatif aussi. Mais le génie justifie-t-il de maltraiter les clients ? Plutôt que de faire plaisir à chacun, Katsuaki Okiyama a choisi de se faire plaisir. A prendre ou à laisser. La soumission exigée au gourmet prévoyant qui a su réserver une table de haute lutte et avec beaucoup de patience peut aller très loin. Le pain, excellent, est rationné. Le vin est standardisé selon les goûts - nature - du moment. Enfin, alors que nous avions demandé d'éviter une pièce de bœuf, il nous fut expliquer que le chef en avait décidé autrement. Alors que d'autres plats étaient servis, de manière tout aussi arbitraire, aux tables voisines. Pour nous punir peut-être, encore un peu plus, le dessert au chocolat qui nous aurait réconcilié avec la maison nous passa sous le nez - nous devions avoir ce soir-là une tête à manger de la salade de fruits. La cuisine est une matière vivante et l'on sait que le plus talentueux des chefs peut manquer un plat. Ériger la contrainte en système, en revanche, gâche le plaisir et laisse le souvenir d'un repas dystopique à oublier.
Carpaccio de bar, navet, miel, citron vert (l'acidité du citron domine, hélas) - Saint-Jacques et galette d'igname, blette (ou comment transformer un plat de mer en plat de terre) - Crème de potimaron, orange, poivre de sichuan (le grand moment du dîner) - Filet de rascasse, asperge, chou pointu, thym, citron (assiette bien dressée) - Onglet de bœuf, sauce diable, persil racine, oignon confit (grande maîtrise de la sauce et de la cuisson de l'oignon... non empluché) - Sorbet thym, émulsion exotique, salade de fruits (comme un mochi).

Eels
Les places sont chères au déjeuner dans cette table du faubourg, ample, logée dans de hauts volumes contemporains (et le niveau sonore élevé qui en découle) traités de sobre manière, blanc, pierre
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Mamagoto
Changement de braquet pour Mamagoto (dînette en nippon) qui, dans sa grande salle lumineuse, a renoncé au déjeuner à sa carte élargie de petites et grandes assiettes, pour se consacrer uniquement a
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Trois trentenaires, Thibault, Marc et Maxime décident après un tour de France et la fin du COVID d'ouvrir un restaurant.
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Lolo (Loïc Minel) a décidé de prendre ses aises. Bien lui en a pris.
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