Petit Keller (Le)
Mardi, 19 heures, une motivation à faire bailler une moule accrochée à son rocher pour le dîner du soir, pas envie de cuisiner, pas envie de commander, pas envie de bouger. Et finalement un soupçon d’énergie, des souliers lassés, et nous voilà partis, la rue comme terrain de jeu, portés par le hasard de la table du soir. Le Petit Keller sera notre lieu d’échouage avec ses tables en formica qui ont le vécu de la matière, ses chaises en bois qui bistrotent et ses banquettes en moleskine pour asseoir le client. L’accueil est chaleureux, un sourire moustachu en guise de bienvenue, une carafe d’eau pour le plaisir, des baguettes sur table et pas de couverts, ça sent l’Asie et on s’en réjouit. La carte est très 11ème avec ses petites assiettes à partager qui éveillent la curiosité et titillent la gourmandise mais qui peuvent vite ennuyer à force de se répéter. C’est parti avec des poireaux délicatement rôtis, tièdes, des flocons de bonite pour ioder le classique, un peu de gingembre en twist, ça marche et en plus c’est unique, un vrai plat de cuisinier. Tataki de truite, miso saïko citronné, un poisson un peu aqueux qui perd de sa saveur, saupoudré de sésame, un « moui » de circonstance car plus attendu, moins vivant. Calamar à la plancha, eryngii, chou kale, échalote confite, satay, pour un plaisir à la fois soyeux de la sauce forte en émotion, de la texture avec la cuisson al dente du calamar et de la gourmandise par les accompagnements pertinents. Veggie soba, pour tester, (y’avait pas de côte de bœuf !), des nouilles délicates dont on se ressert avec plaisir, du touffu grillé : on est bien dans le veggie - des carottes et champignons bien rôtis -, on a plus envie de partager, on veut tout manger et c’est bon. Pour finir, pavlova à la châtaigne toute en délicatesse, mousse généreuse, pointe de rhum pour faire hips… mais la meringue mériterait peut-être un peu plus de légèreté. Puis une véritable fulgurance : compotée de haricots rouges, clémentine, crumble peu sucré avoine-matcha-cajou, qui vient claquer la fin de repas avec un goût de reviens-y immédiat, quel dessert…! Et avec ça une belle carte de vins nature, 11ème toujours oblige, longue comme une écharpe par grand froid qui traverse les régions avec brio. Une belle soirée ou l’improvisation a eu raison des conventions. Le Petit Keller a tout d’un grand, on y retournera vite. Richard Plancton
Poireaux ; tataki de truite ; calamar à la plancha ; veggie soba ; pavlova à la châtaigne ; compotée de haricots rouges.
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